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Produire, s’alimenter, consommer, travailler, habiter, se déplacer, éduquer… AUTREMENT.

Cette volonté s’exprime aujourd’hui fortement, mais ne correspond pas toujours aux réalités du développement des entreprises, des territoires et des sociétés. Il est vrai que cette aspiration procède de motivations – individuelles ou collectives – hétérogènes et variées : faire face, en innovant, à une crise économique qui dure, envisager le partage, mettre en application des pratiques plus respectueuses de l’environnement, contribuer à la préservation des ressources… sont autant d’intentions et d’ambitions qui font aspirer, entre craintes et idéalisation, au « monde de demain », en transition, voire en « métamorphose » comme le suggère, de façon plus « absolue », Edgar Morin.

Dominique Bourg met depuis des années en balance le péril de la « finitude des ressources » avec l’accélération du temps qu’il faut pour changer nos paradigmes, au-delà des minorités agissantes… Carine Dartiguepeyrou nous invite, quant à elle, à réfléchir à un « modèle positif de société », une « utopie plausible », un imaginaire du développement durable qui permettrait appropriation et projection.

Révélant des attentes sociétales, des pratiques diffuses sont à l’œuvre et méritent attention. Les notions de transition, de changement, de mutation s’incarnent dans une multitude d’« expérimentateurs » – groupes d’individus, structures locales, entreprises – qui introduisent déjà des « façons de faire » qui se renouvellent, devançant les incitations des politiques publiques et/ou des grandes entreprises. Ce sont ces initiatives émergentes qui nous intéressent.

Les démarches de recherche, les stratégies, les métiers du développement et du management s’en voient impactés. VetAgro Sup ouvrira en septembre 2017 une nouvelle spécialisation d’ingénieur (équivalent Master 2) intitulée « Ingénierie et management du développement écoterritorial » (EcoTerr). Le recours à la terminologie d’écoterritorialité traduit une volonté de construire une culture autour du « faire autrement ». Cela passe dans un premier temps par l’exploration et l’agrégation d’une diversité de pratiques dans lesquelles nous reconnaissons un potentiel vertueux, d’une part pour aller vers une société où écologie et économie ne sont pas contradictoires, et, d’autre part, pour faire évoluer les modes de vie.

L’« écoterritorialité » recoupe le champ du développement durable, largement exploré ; elle emprunte aussi à l’écologie territoriale telle que définie, notamment, par une équipe de chercheurs (Essai d’écologie territoriale. L’exemple d’Aussois en Savoie, Buclet, N. et al., 2015), en tirant plus particulièrement des enseignements de l’approche du territoire par son métabolisme, à l’instar d’un écosystème.

Les objectifs des Rencontres de l’Écoterritorialité

  • Faire connaître et contribuer à la définition de la notion d’écoterritorialité, identifier les processus à l’œuvre ;
  • Débattre et prendre du recul sur les expériences des entreprises ou des territoires dans ce domaine ;
  • Faire un éclairage sur les métiers de demain, l’évolution des milieux professionnels au regard de la notion d’écoterritorialité ;
  • Faire émerger des sous-questionnements thématiques pour de nouvelles éditions des rencontres ;
  • Inciter les chercheurs à formuler des questions de recherche sur ce concept émergent et/ou à rejoindre des collectifs ayant esquissé de premières approches.